[ Critiques ] I Am A Hero / Big Kana – Tome 1.
Après nous avoir habitué à un style radicalement différent avec Ressentiment, Kengo Hanazawa s’attaque aujourd’hui à une série très prometteuse, celle de I Am A Hero ! Sous des airs de déjà-vu, ce titre se veut nouveau et frais pour proposer un univers que l’on reconnait sans pour autant tomber dans le plagiat d’une cité où survivre est le seul mot d’ordre. Bienvenue dans la douce folie de Kengo Hanazawa ! 😉
C’est une journée comme les autres, après avoir bossé dur tout au long de la journée Hideo, rentre chez lui, se pose devant sa télé en dégustant des plats cuisinés. Bref… rien de transcendant, pourtant cette nuit ne se déroulera pas comme les autres, en effet pris d’une peur incontrôlable en raison de vieilles histoires qu’il ressasse inlassablement dans sa tête, Hideo va se réveiller en sursaut, avoir des hallucinations, en somme pas trés rassurantes ( des entités imaginées apparaissent sous son lit ) Hideo va se créer un cercle de protection à base de livres choisis à la lettre et disposés sur le sol. 🙄 Pourtant au petit matin rien n’a changé, une douce frayeur qu’il a lui même orchestrée dans son esprit. C’est ainsi que comme chaque matin Hideo, mangaka aguerri s’en va en direction de sa maison d’édition là ou il effectue encrages et illustrations pour de futurs mangas. Cependant, dans la journée, les informations télévisées annoncent ce qui se trame dans la ville. Des vieillards pyromanes séviraient , des gens se mordraient entre eux, des présentatrices disparaitraient de l’écran sans qu’aucune explication ne soit donnée… des choses bizarres et indicibles se déroulent dans les alentours. 😈 Mais alors, les peurs d’ Hideo dues aux histoires terrifiantes que lui raconte son patron ne seraient-elles pas bien réelles ? Un soir, ayant fini tardivement, c’est dans la pénombre la plus totale qu’Hideo passe par le chemin habituel afin de rentrer chez lui, seulement son patron vient de lui conter une histoire des plus terrifiante en rapport avec un arbre disposé sur ce fameux chemin sous lequel se déroule des évènements pour le moins étranges, il a beau se persuader que tout ceci n’est qu’imagination, cette nuit Hideo va assister à un terrible évènement déstabilisant !
En toute évidence, nous n’avons pas ici à faire a un héros digne des temps modernes mais bien à un anti-héros, peureux, otaku, a moitié délabré psychologiquement, un personnage certes attachant mais sans grand charisme. Les scènes de présentation jouxtent des scènes de de plain-pied.
Un premier tome assez plan qui fait office de long, très long synopsis afin de présenter au mieux chaque personnage et sa place dans l’histoire. Seulement voilà, l’histoire ne se révèle vraiment intéressante qu’au trois-quart du bouquin, là ou les choses commencent a bouger un peu. Kengo Hanazawa nous fait sentir un certains suspens dans les quelques toutes premières pages, mais qui redescend aussitôt à la vue du non-effet de surprise qui aurait du être placé. L’histoire tarde à démarrer et c’est là le vrai problème du bouquin. 🙁 A l’inverse, le dessin est d’une qualité indéniable, des mélanges habiles de photos retouchées a des coups de pinceaux habiles, la patte artistique est assez indicible. On a vraiment l’impression d’être transporté dans un dessin animé d’images de synthèse, surtout dans les premières pages, car l’effet s’estompe par la suite.
Note : 6 /10
Le mot de la fin : Je me suis ennuyé pendant la lecture. La longue présentation des personnages est inutile, on sent que l’auteur a vraiment voulu poser les bases pour attaquer ensuite sur du mouvementé… mais bon dieu ! , on est censé convaincre en un épisode et là, c’est peine perdue !. La couverture m’avait fait de l’oeil mais le contenu m’en fait moins… Je serais tout de même partant pour attaquer le deuxième tome car cette fin ne m’a pas laissé indifférent !