[ Critiques ] Pour Sanpei / Kana – Tome 1.
” Pour Sanpei “, deux mots, et pourtant un titre qui en dit long sur la vie. Un mélange de fraîcheur et de tristesse qui amène habilement à un dessin succinct et pourtant si profond. C’est ainsi que se résume ce manga d’auteur si proche de son lecteur qui nous permet de suivre au jour le jour l’humble histoire d’un homme attachant.
Apres avoir perdu sa femme, Sanpei un sexagénaire retraité se voit emménager chez son fils, là ou vivent sa femme Reika et sa fille Nona. C’est ainsi que commence la douce histoire de ” Pour Sanpei “. Autant vous le dire, Sanpei, longuement entretenu par sa femme jusqu’à ce jour, n’est en somme pas du tout débrouillard … Hum, plus précisément, il ne sait rien faire. Une simple tâche du quotidien est pour lui une épreuve non seulement insurmontable qui lui demande des efforts inhumains et qui lui prend aussi un temps considérable. 😀 Bref … on comprend mieux pourquoi sa femme a fini par tout faire. Heureusement pour lui que sa femme fut prévoyante, puisque tout au long de sa vie elle tenu un carnet de notes ou les simples tâches du quotidien y été inscrites et décrites afin que sont mari ne soit pas perdu si un jour elle fermait les yeux. Un jour, en ordonnant quelques affaires, il découvrit ce fameux carnet nommé ” Pour Sanpei ” ( d’ou le titre ). Ignorant plus ou moins l’existence de celui-ci il, décida de le mettre à profit et voyant que toute sa petite famille manquait cruellement de temps pour effectuer les tâches de la vie quotidienne. Il commença une transformation et affronta sa personnalité pour marquer un tournant dans sa vie afin de rendre service aux autres en réalisant cuisine, ménage, repassage, couture… dés lors Sanpei devint un autre homme ( pfiou ! il était temps )
C’est ainsi que nous allons suivre la vie simple de Sanpei. Tout le livre permet de suivre l’évolution de ce sexagénaire, sa découverte de la cuisine, ses premières courses, les tâches ménagères… Des chose banales qui peuvent lui paraitre insurmontables, mais de bonne volonté, il finit toujours par marquer un point d’honneur à réaliser sans faille sa mission, même si celle-ci prend des heures entières ( il ne faut pas être pressé 🙄 ) Au fil des pages l’on s’amuse vraiment de la découverte de choses qui pour nous paraissent futiles, on découvre et on redécouvre le tout avec amusement. On se demande à chaque fois : mais comment va t-il s’en sortir ?. L’ouvrage se divise en 17 chapitres, qui chacun font l’objet d’une épreuve. ( 17 épreuves sur les épaules d’un vieil homme ) En plus d’être rafraîchissant ” Pour Sanpei ” est intéressant et habillement narré, en effet chaque épreuve que surmonte Sanpei est expliquée et fait l’office d’un tutoriel. Ainsi on se retrouve dans l’énumération d’étapes d’une recette ou bien dans un tuto ” comment coudre un bouton à pression ” par exemple. 😉 Des choses sympathiques qui peuvent servir. N’en disons pas trop, je vous laisse le découvrir. Un peu bougon, ce sexagénaire prend un malin plaisir à embêter sa famille et ceux qui l’entourent. On le suit, on compatit, on sourit… on revit les moments certains moments privilégiés avec sa femme. En un mot c’est génial, certes, ce manga ne révolutionne rien, mais c’est original on voit peu ce style, le manga nous habitue en grande partie à du fight, des méchants, des gentils… Et là on oublie les codes on fait une histoire amusante et si proche de la réalité, c’est en celà qu’elle est attachante. Le dessin quant à lui est simple sans prétention, on n’en demande pas plus, cela suffit, bien qu’on puisse regretter les arrière-plans, souvent trop vides ou inexistants. On sent que l’auteur s’est amusé avec le dessin de ses personnages ! Il est temps de refermer ces pages et voir ce que la suite permet de découvrir.
Note : 8/10
Le mot de la fin : J’ai aimé un truc de ouf ! ça change vraiment, oublions les kameamea et le reste. Là on se pose on lit on lit, il n’y a pas de rebondissement mais peu importe Sanpei, ce vieux gosse est attachant, on pourrait presque retrouver son grand père en lui. Bon, même si le mien était quand même plus débrouillard. Je le garde précieusement chez moi et je file chél’ libraire, acheter la suite